Y Mourier

Témoignage de Y. MOURIER du GLA 45 basé à BOUFARIK – ALGERIE

Mois de mars 1954, la SAMAR venait de fusionner avec l’escadrille de liaison.

Au début du mois d’avril 1954, le LEO 453 qui devait être accidenté faisait une liaison sur VILLACOUBLAY. A son bord, outre l’équipage comprenant un pilote, un navigateur, un radio et un mécanicien il y a plusieurs passagers (4 à 7 personnes).

Sur son trajet l’avion est pris dans une grosse perturbation dans le secteur des îles BALEARES et se met à givrer. Le LEO s’alourdit et on suppose que le pilote a choisi de descendre en spirale pour passer sous la couche nuageuse.

Au cours de la descente quelqu’un à bord (récit d’un témoin de l’appareil) a vu du liquide qui s’échappait du moteur droit. Le Cdt de bord décide alors de couper ce moteur. C’est donc sur un moteur que l’avion toujours alourdi passe sous la couche très basse.

Il se trouve alors dans la baie de Palma de Majorque et tente de rejoindre vraisemblablement l’aérodrome.

D’après les rares témoins oculaires au sol, vu les conditions MTO, l’avion étant toujours très bas aurait tenté de se crasher sur la plage. C’est alors que ceux-ci l’on vu brusquement piquer et s’abîmer en mer, à une centaine de mètres du rivage. Ces rares témoins ont tenté de porter secours à l’équipage, certains faisant le trajet à la nage.

Ainsi il y a tout lieu de croire que les possibilités d’évacuation restreintes et le choc à l’impact ont empêché le plus grand nombre de s’échapper. L’avion a coulé.

La semaine suivante le 15 Avril 1954, peu après l’accident, un équipage est dépêché à PALMA. Celui ci à bord d’un SIEBEL (NC 702 n° 160) comprend le pilote Cdt de bord J. DE LAPORTE ,un nav, un radio (l’auteur de ce témoignage) un mécanicien. Pour les besoins de l’enquête l’officier mécanicien du GLA45 fait partie de la mission.

N’ayant pas eu les conclusions de l’enquête le narrateur n’émet aucune hypothèse quant aux circonstances de ce drame. Le 22 Avril 2005 une demande d’informations a été adressée au SHAA afin d’obtenir si possible les noms des victimes et rescapés ainsi que leur fonction respective.

Notre photo : épave renflouée du LeP 453 - © Y. MOURIER